La Mission interministérielle de Vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) met en garde les professionnels de tout bord contre le noyautage de certaine formation continue par les sectes et propose une réforme sur les organisme de formation professionnelle continue.
La Miviludes dans son rapport 2008 met en garde contre les usages que les sectes font d'internet pour recruter de nouveaux adeptes:
1- on copyrighte une nouvelle pseudo technique
2- on propose cette nouvelle technique sur le net
3- on fait un procès commercial systématique à ceux qui tentent ou qui osent démontrer que cette technique est innefficace ou dangereuse pour mieux contrôler
4- on forme des professionnels à cette technique en demandant une rémunération systématique ou l'achat de matériels chers ... et on leur fait signer un papier leur demandant de ne jamais divulguer publiquement la pseudo technique apprise.
pour prévenir les professionnels de tous bords, même ceux issus du monde de la santé,
La Miviludes lance quelques pistes comme un listing des formations sérieuses avec références pour distinguer le bon grain de l'ivraie ....
Et éviter les mauvaises surprises, comme se retrouver au plein milieu d'une secte chantant la gloire des énergies shamaniques à la place d'un stage sur la sophrologie et les douleurs chroniques..... et avoir payé assez cher pour ça !
Citation du rapport MIVILUDES 2008:
Depuis plusieurs années, on constate une montée en puissance de formations affichant des dimensions « comportementales » importantes.Certaines de ces actions relèvent du « développement personnel » avec, parfois, une vocation « thérapeutique ».Certaines de ces prestations posent question, non seulement vis-à-vis de la législation en matière de formation professionnelle, mais aussi au regard de celle relative à la santé publique(l’exercice illégal des professionsmédicales réglementées...).
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Charlatanisme et dérive sectaire :des phénomènes minoritaires mais préoccupants
Certains prestataires cherchent, en se déclarant comme organismes de formation, à faire apparaître une « reconnaissance » de l’État, du fait que la déclaration d’activité est souvent présentée abusivement (et illégalement) comme un « agrément », ou à se prévaloir du caractère « professionnel » de leurs prestations.Ils développent ensuite leurs offres, principalement auprès de particuliers qui achètent ces prestations à titre individuel et à leurs frais,
pour profiter d’une réglementation avantageuse en matière de TVA.Ces prestataires méconnaissent le plus souvent les obligations des organismes de formation professionnelle en matière de contractualisation,de publicité, de remise de documents pédagogiques préalable aux stagiaires et de comptabilité en cas d’activités multiples. Cette catégorie de prestataires douteux ne constitue qu’une minorité de l’ensemble des organismes proposant des formations comportementales,
mais, comme le révèle l’enquête, c’est là que l’on trouve des pratiques ésotériques, charlatanesques, pouvant également conduire les bénéficiaires à l’exercice illégal de profession médicale réglementée.Si le phénomène n’est pas massif, il exige de la vigilance de la part des services de contrôle,
puisque 90 % des régions déclarent avoir été confrontées à des dossiers présentant un risque sérieux de charlatanisme et/ou de dérive sectaire.
S’agissant plus particulièrement de la formation, une vigilance accrue s’exerce depuis l’année 2000, notamment lors de l’enregistrement des organismes de formation ou lors de contrôles exercés a posteriori par les services de contrôle de la formation professionnelle. Elle doit permettre ainsi d’exclure du champ de la formation professionnelle continue, toute personne physique ou morale qui poursuivrait d’autres objectifs que ceux assignés à la formation continue ou qui aurait pour but ou pour effet de porter atteinte aux libertés de la personne, à sa dignité et à sa personnalité.
La législation applicable vise aussi à protéger les entreprises et les individus de toute mention publicitaire de nature à les induire en erreur sur les
conditions d’accès aux formations proposées, leurs contenus, leurs sanctions ou leurs modalités de financement.
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Concernant tous les organismes de formation, la principale propositiona pour objet d’améliorer la visibilité de l’offre en préconisant un mécanisme
d’inscription des organismes de formation sur un portail-répertoire, ce qui permet
de les identifier sans donner l’impression d’une garantie de qualité que
laisse entendre de manière erronée un enregistrement auprès de l’administration.
Les certifications ou labels de qualité acquis par ces organismes sont vivement
encouragés et devraient figurer dans ce portail-répertoire. La deuxième
recommandation concerne une clarification des conditions d’exonération de
TVA aujourd’hui accordée automatiquement sur simple demande, y compris
pour des prestataires commerciaux à but lucratif. Ces deux premières recommandations
ont un impact direct sur la lutte contre les dérives sectaires dans
la formation professionnelle en supprimant la notion fausse « d’agrément de
l’État » et la manne de l’exonération de TVA qui crée un effet d’aubaine pour
nombre de charlatans.
Pour améliorer la lisibilité de l’offre, la troisième recommandation préconise
la création d’une fiche d’identité en ligne de l’organisme, harmonisée à
l’échelle nationale, ainsi le portail-répertoire est accessible à tous (particuliers,
entreprises, intermédiaires). La quatrième recommandation s’intéresse aux
engagements en amont des acteurs concernés par la convention en instaurant
un document signé de chacun, prescripteur, acheteur, usager, organisme de
formation, qui récapitule les buts de l’action et les différents moyens mobilisés.
Enfi n, une cinquième recommandation propose qu’à l’issue de chaque
formation, une attestation mentionnant les objectifs de l’action et le succès
aux épreuves lorsqu’elles ont eu lieu soit délivrée au bénéfi ciaire. Ce document
pourra ainsi être produit dans des démarches de validation ultérieures ou
fi gurer dans le passeport de l’intéressé. Ainsi, une meilleure identifi cation des
organismes de formation et un encadrement plus explicite des buts et résultats
des actions de formation permettront un contrôle plus rigoureux au nom de la
lutte contre les dérives sectaires et le charlatanisme.
Lien:
Miviludes rapport 2008
http://www.miviludes.gouv.fr/